Notre aventure lactée…

L’allaitement..

Cette si belle aventure. Qui paraît inné mais qui ne l’est pas forcément. On est si peu informés et pourtant c’est si nécessaire pour bien démarrer…
Que vous souhaitiez ou non allaiter, si vous allaitez ou non, si vous avez allaité et que vous n’allaitez plus soyez sûre d’une seule chose. Ce choix vous appartient.
Vous êtes la seule personne à savoir ce qui est le mieux pour vous et votre bébé.
On voit tout et n’importe quoi sur les RS, sur Internet, et dans nos entourages (proche ou non)
Un seul conseil… INFORMEZ VOUS !

Parlons un peu de mon allaitement…

Tout d’abord avant même d’accoucher, je voulais allaiter. J’ai lu énormément d’articles sur les bienfaits de l’allaitement et sur les bienfaits du lait maternel.
Pour moi c’était comme une évidence. Je ne me voyais pas faire autrement.
Viens donc le jour de la naissance d’Alice.
Bien que ce souvenir soit vague, Alice a été mise au sein peu de temps (moins d’une heure) après sa naissance.
Elle est née un peu en avance (36SA+4) elle avait donc un peu de mal à réguler son glucose, elle a donc été directement complémenté (à la seringue) par du lait artificiel. (sans qu’on me demande mon avis…)
Mais revenons à la mise au sein, elle tétait mais assez difficilement. De part sa légère prématurité, ses réflexes de succion étaient faibles… Elle se fatiguait très vite… On était donc sur des tétées de 2-3 min suivi d’un endormissement. Ce qui ne plaisait pas à l’équipe médical. Quel stress ce séjour à la maternité ! Réveil toutes les 3h pour donner le sein, et il fallait que je fasse un récapitulatif complet des tétées (durée, qualité de succion etc)
Autant vous dire qu’après un accouchement, la chute des hormones et le stress de l’hospitalisation (pour rappel j’avais fait le choix d’accoucher en maison de naissance), je n’étais pas préparée à vivre tout ca…

Les premiers jours on été synonyme de stress d’angoisse et de doute.
Arrive la montée de lait, clairement j’avais des obus, ma poitrine avait triplé de volume, ils étaient tendus, et Alice peinait à teter j’avais si peur d’échouer.
Ils ont continué de la complémenter au lait artificiel après chaque tétée. Elle le supportait mal, se tordait de douleur j’ai donc dès la montée de lait tiré mon lait… Je ne voulais pas risquer de gacher mon allaitement en donnant mon lait au biberon donc j’ai demandé à ce que ce soit donné à la seringue, comme les premiers jours mais mais une nuit la Puéricultrice m’a tout simplement dit

 « on ne peut pas toujours faire comme on veut si l’allaitement ca ne marche pas bah on prend le biberon et puis c’est tout, j’ai 3 enfants je sais de quoi je parle »

comment vous dire… j’ai fondu en larmes ! Cette fameuse nuit j’ai commencé à complémenter au biberon. Le lendemain pendant qu’elle était sous la lumière (bonjour la jaunisse) ils ont donné mon lait au biberon. Sans mon accord. Et je n’ai rien pu faire encore une fois.
Et j’ai donc donné le biberon (de mon lait) pendant une journée encore. Les équipes médicale sont peu formés sur l’allaitement. C’est un réel problème…
J’ai pu rentrer à la maison 5 jours après la naissance d’Alice. Avec la pression des équipes médicales qui m’ont « laisser rentrer » mais avec obligation de revenir le lendemain matin pour controler l’ictère et le poids. Mais bon on rentrait et c’était ça le princial. ENFIN !
Mais je n’étais pas sereine du tout.. l’impression d’avoir tout raté.. et avec un bébé allaité mais complémenté au biberon et un tire lait. Ce n’est pas avec ce bagage que je souhaitais commencer cette aventure lactée.

Ma sauveuse

Le soir de notre retour à la maison, ma sage femme (celle qui m’a suivi toute la grossesse) est venue nous voir. A peine passer la porte elle a vu dans mon regard que ca n’allait pas. Je lui ai tout raconté. Quel soulagement je me sentais enfin comprise. J’étais si confiante pendant toute ma grossesse, qu’une fois rentrée de l’hopital javais perdu toute cette confiance et j’étais complètement perdue.
Elle m’a donc parlé du Dispositif d’Aide à la Lactation (DAL) c’est une méthode qui n’est pas recommandé à l’hopital evidemment, mais qui a sauvé mon allaitement.

Il s’agit d’introduire une sonde dans le fond d’un biberon de lait (ici mon lait tiré) et de le relier à votre petit doigt qui sera ensuite glissé dans la bouche de bébé. Quand bébé tète votre doigt il aspire le lait du biberon grâce à la sonde. Il n’y a donc aucun risque de « confusion »

Il est également utilisé pour stimuler la lactation dans ce cas la on scotch la sonde au sein on la glisse dans la bouche de bébé et quand bébé tète (souvent bébé tète peu ou pas assez) il aspire le lait du biberon mais stimule le sein. Vous connaissez le principe, plus bébé tète plus la production de lait augmente. C’est une boucle. Et le risque de casser cette boucle est très présent avec l’introduction d’un biberon.
J’ai donc tiré mon lait pendant 3 semaine voir 1 mois je dirai et après chaque tétée je complétais au DAL… et petit à petit elle tétait de mieux en mieux et de plus en plus efficacement. Au revoir le DAL bonjour les tétées d’amour.

7 mois d’allaitement exclusif

Aujourd’hui 7 mois après sa naissance, l’allaitement se passe magnifiquement bien. Aucun engorgement, aucune crevasse, aucun soucis… une aventure lactée magique ! A ce jour étant en congé parental j’ai eu la chance de pouvoir la garder H24 et je ne l’ai jamais confié pour la faire garder. C’est aussi un choix personnel, je tiens trop à cet allaitement. J’aimerai bien revoir cette Puéricultrice et lui dire « et toc 7 mois d’allaitement exclusif »

Les clés pour y arriver

  • La motivation
  • Le soutien (qui que ce soit soyez entourés)
  • la confiance
  • l’information
  • le lacher prise

Informez vous, éduquez vous sur le sujet. Soyez sure de vous, soyez consciente de chaque choix que vous allez faire en prenant conscience de tous les risques. Entourez vous. Confiez vous. Et si vous avez le moindre soucis, le moindre doute, consultez.
Pour vous aider vous avez le site de la Leache League et L’association l’Or Blanc qui regroupent énormément d’informations. Faites vous confiance si vous ressentez le moindre soucis dans votre allaitement consultez une Consultante en lactation certifié IBCLC. Avant l’arrivée de bébé préparez votre allaitement, lisez des livres comme « Le Manuel très illustré de l’allaitement » et faite le plein de professionnels formés. Afin de savoir qui contacter en cas de doutes.

Et si vous êtes au bout, que vous n’y arrivez pas, que vous avez mal, que vous n’en pouvait plus. Lacher prise, il vaut mieux donner un biberon avec le coeur que donner le sein à contre coeur. Et inversement.
Votre choix vous appartient. Retenez bien allaiter ne doit pas faire mal.

Mes conseils

Vous êtes la mieux placée pour savoir ce qui est le mieux pour votre bébé.
Soyez confiante et imposez vos choix. Ne vous laisser pas influencer par la voisine, la belle maman ou la pédiatre sage femme médecin généraliste etc…

Le LAIT MATERNEL ne peut pas être « insuffisant » « pas assez nourissant » « trop liquide » « trop épais » etc

Le LAIT MATERNEL est le meilleur pour votre bébé. Il réduit les risques d’infections, la mort subite du nourisson etc

Il booste le système immunitaire de bébé (il est d’ailleurs conseillé de continuer +++ l’allaitement même si la maman est malade) justement pour lui fournir ses anticorps.
Pour vous dire Alice n’a jamais été malade, même pas un rhume (je ne lui ai jamais fait de lavage de nez) et mon pédiatre m’a dit que l’allaitement joue beaucoup.
Le lait est en constante évolution, il s’adapte à chaque étape de vie de bébé, à chaque moment de la journée (jour/nuit) et même pendant la tétée le lait évolue (plus gras en fin de tétée)

Parlons des bienfaits pour la maman aussi, c’est directement disponible, nimporte ou nimporte quand, à la bonne température, et très pratique. L’allaitement permet aussi d’avoir un sommeil plus réparateur. Précisons aussi que l’utérus retrouve son état normal grâce à l’allaitement et les tranchées (contractions de l’utérus : fameuses douleurs pendant les premières tétées, comme des douleurs de règles très forte) et puis les tétées ne sont pas que nouricières, elles remplissent le reservoir affectif, elles rassurent, apaisent, calment, endorment, détendent…

Enfin la liste des bienfaits est longue…Je ne veux pas m’attirer les foudres mais pour réussir son allaitement je déconseille fortement :

  • Les tétines (qui vont répondre au besoin de succion mais qui vont remplacer une tétée ce qui va donc réduire le nombre de tétées et réduire la lactation) et qui peuvent engendrer une « confusion » je mets des guillemets
  • Le biberon qui peut engendrer une « confusion » et si c’est un biberon de Lait Artificiel il va caler bébé et bébé demandera moins vite le sein donc pareil réduction de la lactation (pour info le lait maternel se digère très vite il est spécialement conçu pour le système digestif de votre bébé) contrairement au lait artificiel qui met plus de temps à être digéré.
  • Les bouts de sein (d’une grande aide parfois mais à utiliser avec précautions en connaissant tous les risques)

Je ne suis ni pro Allaitement ni pro Biberon, je dirai juste que le mieux c’est de vous écouter. C’est votre bébé, votre allaitement. Certe c’est le mieux pour bébé (et ce n’est pas moi qui le dit c’est une norme biologique.) Nous sommes faites pour ça. Et la poitrine est en premier lieu nouricière et non sexuelle.

Mais soyez en accord avec vous même. C’est mon meilleur conseil.

En tout cas pour moi c’est ma plus belle réussite. C’est une aventure hors du commun, un rêve devenu réalité. Un lien indescriptibe. Des moments d’amour incroyable. Je souhaite à tout le monde de vivre un allaitement aussi merveilleux.

Pour vous aider :

Quelques comptes Instagram qui pourront vous aider :

Camille Lolohelpeuse

Laurie Daniel

Tt en tt

J’espère que ce partage d’expérience vous plaira. N’hesitez pas à commenter et à partager votre aventure et vos astuces. Et si vous voulez en savoir davantage sur un sujet dites le moi en commentaire. J’ai hâte de vous lire !

Bisous

Sarah, Natural Biotea ♥